Les Nouvelles du 18/12/2018
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- A.-C.P. | Crée le 18.12.2018 à 04h25 | Mis à jour le 18.12.2018 à 07h28A gauche, Christian Bernardi, président de l’association Forêt sèche Mont Vénus, à côté de Francis Funel, à l’origine de la structure, posant devant les arbres plantés par ce dernier il y a plus de vingt ans. Photos A.-C.P.ORPHELINAT. Regroupés au sein d’une association, des habitants du quartier luttent contre la prolifération de faux mimosas et de bambous, plantent de la forêt sèche et tracent des sentiers. L’objectif, à terme, est d’aménager un parc.« Il y a encore du boulot, s’exclame Francis Funel, qui habite rue René-Coty, au Mont Vénus. C’est un peu décourageant des fois, quand on regarde tout ce qu’il reste à faire. Mais beaucoup a déjà été réalisé et on va continuer. » A 88 ans, amoureux de la nature, Francis Funel ne manque pas de motivation. Il a commencé à s’occuper du flanc de colline après avoir emménagé dans le quartier, en 1986. Le terrain municipal est alors recouvert de faux mimosas qui, en plus d’être envahissants, bouchent la vue sur la baie de l’Orphelinat. « Quand je suis arrivé, on voyait à peine la mer, au loin. Je me rappelle que pour les mariages japonais, un espace de plusieurs mètres avait été dégagé afin de pouvoir faire des photos. »
« Elle était complètement étouffée »
Francis Funel commence à enlever les faux mimosas en bas de chez lui, en bord de route, et plante flamboyants, arbres de Judée et autres arbustes fleuris à la place. Il y a quelques années, il prend conscience de l’invasion de faux mimosas sur l’ensemble de la parcelle, et décide d’entrer en résistance. « L’idée est de permettre à la forêt sèche de se régénérer, raconte Francis Funel, parce qu’elle était complètement étouffée. » Une partie du site est également envahie par les bambous. En 2016, il contacte le WWF afin que l’association lui donne des plants, et distribue des tracts d’information dans les boîtes aux lettres du quartier. « Des gens sont venus m’aider, on était un petit groupe à venir le week-end. » Ils mettent notamment au jour des santals et des gaïacs. Francis Funel, lui, se rend sur place tous les matins et tous les soirs, pour arroser et surveiller. En 2017, une plantation est organisée avec le soutien du WWF. Et grâce aux dons, il acquiert une broyeuse avec laquelle il fait du petit bois pour le paillage. Francis Funel donne aussi de sa poche quand il y a des besoins. Les quelques passionnés travaillent d’arrache-pied. En un an seulement, une grande surface est débroussaillée et valorisée, et de nouveaux sentiers aménagés à la pioche par Christian Bernardi. Finalement, une association voit le jour en novembre dernier, Forêt sèche Mont Vénus. « Je trouvais que c’était bien de venir ici, témoigne Christian Bernardi, le président. Cela me fait faire de l’exercice parce que je jardine beaucoup, et il y a une certaine satisfaction à voir ce que l’on réalise. »Un lieu de passage
Avec la structure, l’idée est de recruter des bénévoles, de lancer un appel aux dons et, pourquoi pas, de demander des subventions. « On accueille tout le monde, même des gens qui ne sont pas du quartier », note Christian Bernardi.Outre l’activité de plantation d’espèces de forêt sèche, l’autre travail consiste à réaliser des sentiers. Ils sont utilisés tous les jours par les personnes qui se rendent en contrebas. Plusieurs escaliers en rondins de bois facilitent la descente de l’espace vert, en pente. « Il y a des gens qui passent par là pour rejoindre les rues Zola, Hugo et Ecorchon. Les jeunes s’en servent pour aller au lycée ou au collège, quand d’autres s’y baladent. » L’association compte développer cet aspect promenade et améliorer les sentiers. Enfin, il est question d’un partenariat avec une classe du lycée Escoffier à la rentrée prochaine. A terme, l’association Forêt sèche Mont Vénus veut s’attacher à la préservation de cet îlot de verdure en ville. « L’objectif final, c’est d’en faire un parc. »
Savoir +Pour plus d’informations, un site Internet, parc-venus.blogspot.com et un mail, parc.venus@gmail.com.
Sur le site se trouvent des plantes endémiques, comme celle-ci, qui existe seulement au Mont Vénus et à la pointe Maa’a.
250 plants
environ de forêt sèche ont été mis en terre par l’association Forêt sèche Mont Vénus, qui est conseillée par la botaniste Hélène Cazé.
4,5 hectares,
c’est la taille de la parcelle communale située entre la rue René-Coty et la baie de l’Orphelinat. Sur cette superficie, l’association a débroussaillé et valorisé un hectare. Le terrain est classé en zone Nr, naturelle de relief sensible, et Nfs, naturelle forêt sèche. Une zone à protéger et inconstructible.
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