Les Nouvelles : Plantation CaledoClean du 27 juin 2020
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- | Crée le 29.06.2020 à 04h25 | Mis à jour le 29.06.2020 à 04h25ImprimerL’association Forêt sèche du Mont-Vénus a donné une parcelle à Caledoclean, au-dessus de la rue Emile-Zola, qui l’entretient désormais.Photo NikoOrphelinat. Samedi matin, Caledoclean a procédé à sa dernière plantation de la saison sur Nouméa, à la forêt sèche du Mont-Vénus, entretenue soigneusement depuis deux ans par l’association du même nom.
Pas moins de huit cents pieds d’arbres de forêt sèche ont été mis en terre samedi matin par Caledoclean et une cinquantaine de bénévoles. Une plantation dans la forêt sèche du Mont-Venus ainsi que sur la parcelle dont l’association du même nom, qui s’en occupe, leur délègue la gestion. Cet endroit, à l’image de la parcelle dont se charge Caledoclean au Ouen Toro, sera particulièrement surveillé. « Ailleurs, on intervient au départ, et après on laisse faire la nature, développe Thibaut Bizien, chargé de mission à Caledoclean. On a 70 % de taux de survie sur les 30 000 arbres qu’on a plantés sur cinq communes en trois ans. »
Créer des réservoirs d’espèces endémiques
L’idée est de planter dans plusieurs endroits afin d’identifier des zones utilisées comme réservoirs. « Ils nous servent à conserver des espèces endémiques menacées de disparition, précise Thibaut Bizien. Ce matin, on a mis en terre des pittosporum brevispinum et des archidendropsis paivana, des espèces menacées de disparition. » Ces espaces s’avèrent nécessaires face aux risques, notamment d’incendie. « L’an dernier, des milliers d’hectares sont partis en fumée, cela représente des millions d’arbres que l’on ne peut pas replanter. » Samedi, il s’agissait de la dernière plantation de Caledoclean sur la capitale, qui poursuivra ses actions au Mont-Dore jusqu’à la fin du mois de juillet. « Il y pleut davantage et le climat y est encore humide. Cela permet aux arbres de bénéficier d’un arrosage régulier pour se développer avant la saison sèche. Planter à la bonne saison, c’est le plus important. » Pour Thibaut Bizien, il est tout naturel de soutenir l’association du Mont-Vénus, « qui fait un travail remarquable », insiste le chargé, qui estime que c’est la meilleure façon de préserver son environnement. « Quand des humains prennent soin de l’endroit où ils vivent et s’occupent de leur patrimoine proche pour garantir leur qualité de vie, c’est ce qu’il y a de mieux. »
« C’est comme mon jardin »
Celui qui prend soin de ce bout de forêt depuis son emménagement dans le quartier il y a presque trente-cinq ans, s’y rend tous les matins et tous les soirs. « C’est un plaisir, une satisfaction de voir cela », déclare Francis Bunel, président de l’association Forêt sèche du Mont-Vénus, qui contemple le résultat des efforts fournis par les bénévoles, notamment l’aménagement de trois sentiers, soit plus de deux kilomètres de parcours. « C’est comme mon jardin. » Déjà dotée d’une cinquantaine d’adhérents, la structure, à la suite du confinement, a vu le nombre de ses soutiens multiplié par deux. « Les gens du quartier se sont réapproprié l’endroit pendant cette période-là, d’autres l’ont tout simplement découvert, et tout le monde prend plaisir à venir », raconte Emmanuel Cardon, secrétaire. Depuis que l’association entretient le site, son état a complètement changé. « C’était une décharge. Maintenant, les gens ne jettent plus rien. C’est la meilleure preuve. » Et la forêt est fréquentée par toutes sortes de public. « Des marcheurs, des joggeurs, ceux qui promènent leur chien, des gens amoureux des oiseaux, liste Emmanuel Cardon. Il y en a même qui viennent faire du yoga. » Le chemin est également emprunté par les écoliers du secteur.
A.-C.P.
Savoir +
Page Facebook Forêt sèche Mont-Vénus. Prochain rendez-vous plantation, lesamedi4 juillet.P
La vingtaine de bénévoles du WWF a planté deux cents arbres de seize espèces différentes de forêt sèche samedi matin, sur la colline du Ouen Toro qui donne sur la Côte-Blanche. Une opération soutenue par la mairie, qui a livré de l’eau, de la terre, et donné 120 plants de la pépinière municipale. Les autres pieds ont été produits par les bénévoles pour moitié, le reste provenant d’une pépinière. « On a également mis en terre deux espèces endémiques menacées de disparition, indique Hubert Géraux, responsable de l’antenne calédonienne du WWF. L’idée est de sécuriser celles qui sont en danger dans les aires protégées créées par la province. » Pour la forêt sèche, il en existe trois dans le Sud dont deux à Nouméa, au Ouen Toro et au parc forestier. « Il y en a peu et elles jouent un rôle très important. »
40 000 arbres plantés
L’autre objectif reste la restauration de la forêt sèche, à laquelle œuvre le WWF au Ouen Toro depuis onze ans, avec deux dispositifs. Le parrainage de parcelles, d’abord, par des associations, des entreprises, des clubs, etc. Trente-cinq le sont. Le WWF les forme et les accompagne dans leur gestion. « Et il y a l’équipe des voltigeurs, poursuit Hubert Géraux, des bénévoles qui restaurent les anciens chantiers, car on n’abandonne rien, on accompagne une parcelle jusqu’au bout. » Le bout, c’est quand les espèces envahissantes ont disparu au profit d’arbres de forêt sèche. C’est le cas au vallon en face du Méridien. « Aujourd’hui, il y a un sous-bois avec des plants qui poussent naturellement. » C’est la dissémination des graines des arbres qui en est à l’origine. En tout, plus de 40 000 arbres ont été plantés au Ouen Toro par les associations et surtout le WWF. Ce dernier participera d’ailleurs à la plantation au Mont-Vénus samedi prochain.
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L’association héberge un sans-abri
L’association travaille avec Roma, un sans-abri qui vivait dans cette forêt, depuis plusieurs mois. Il y a moins de deux semaines, grâce aux cotisations et aux dons de ses membres, la structure lui finance un logement, qui a été meublé avec le Secours Catholique, et sa nourriture. « Il nous aide énormément, indique Emmanuel Cardon, secrétaire de l’association. On s’est tous dit qu’on ne pouvait pas continuer à le laisser vivre comme cela et qu’il fallait que l’on fasse quelque chose. »
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